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Bob Lazar

Le cas Bob Lazar

SOURCE DU SITE/SECRET OVNI

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Bob Lazar aurait travaillé dans la Zone S-4 située près de Papoose Lake, au sud de la Zone 51 entre décembre 1988 et avril 1989. Il prétend avoir vu neuf soucoupes volantes rangées dans un hangar situé à flanc de montagne.

Il prétend également avoir effectué lui-même des expériences sur un des appareils et qu’il pouvait décrire en détail son système de propulsion.

En 1993, au cours du séminaire « Ultimate UFO » qui s’est tenu au motel “Little A-Le-Inn” (jeu de mot avec Alien) à Rachel, Lazar avoua tout de même qu’il pensait que  » 99% des observations faites à Dreamland n’étaient absolument pas des soucoupes volantes« . Toutefois il n’a jamais apporté la preuve qu’il avait travaillé sur de tels engins. Essayons d’en savoir un peu plus sur ce personnage et son travail.

Deux vues du motel « Little A-Le-Inn » de Rachel et un portrait de Bob Lazar.

Le 9 décembre 1989, la chaîne américaine KLAS-TV de Las Vegas l’interviewa sur ses activités. A la question de savoir en quoi consistait son travail, Lazar répondit : « la plupart du temps que j’ai travaillé là j’ai été briefé et mis au courant de ce qui avait été fait juste avant. La plupart du temps mon travail concernait le réacteur à antimatière lui-même : comment il fonctionnait, faire des démonstrations et des choses de ce type« .

Même alors, il n’aurait jamais démonté le réacteur pour voir comment il fonctionnait, ce qui contredit ses premières affirmations. Selon Lazar, le réacteur était activé en plaçant simplement un bidon de fuel à l’intérieur et en refermant le capot, « il n’y avait pas de bouton à pousser ou autre chose« .

Les ufologues furent attirés dès les années 1970 par la Zone 51 et participent à propager les rumeurs selon lesquelles on y séquestre des extraterrestres et on y teste des soucoupes volantes. Voici une affiche très suggestive publiée par Posternow pour une conférence fictive qui se serait déroulée dans la Zone 51 en 1995.

Technologiquement et financièrement parlant, un tel projet est-il viable ? Nous savons de sources sûres que les Etats-Unis travaillent depuis des décennies sur des moteurs d’avions ou de fusées à fission ou à fusion nucléaire mais il n’a jamais été question d’antimatière.

Rappelez-vous par exemple le projet ORION de 1958. Il coûta 11 millions de dollars (de 1965) et occupa 40 personnes à temps-plein durant 7 ans à Los Alamos avant d’être abandonné. A titre de comparaison, le budget Apollo coûta 73 milliards de dollars actualisés et impliqua plus de 400000 contractants.

Plus récemment, rien que le projet international de réacteur nucléaire ITER approuvé en 2004 coûtera 10 milliards d’euros qui seront répartis sur 30 ans. Et le système ITER n’est même pas encore intégré à un vaisseau spatial.

En 2005, la société aérospatiale américaine Space Island Group estimait que le prix d’ingénierie d’une éventuelle navette spatiale de nouvelle génération (Space Shuttle II) reviendrait à 4 milliards de dollars dont le développement pourrait être planifié sur 3 ans. Toutefois dans le cadre du programme Constellation cette solution a été abandonnée pour des raisons financières et de sécurité.

Elaborer un moteur tirant profit de l’antimatière et en faire un vaisseau opérationnel, c’est vraiment autre chose. Cette technologie requiert aujourd’hui une installation plus puissante que celle du CERN combinée au savoir-faire des ingénieurs de Lockheed Martin et de la NASA, excusez du peu.

En effet, à l’heure actuelle la production d’antimatière, des antiprotons par exemple, coûte plusieurs milliards de dollars pour un milligramme (produisant une énergie de 1.8×1011 J), un système de confinement très complexe et beaucoup d’énergie. 10 milligrammes d’antiprotons pourraient remplacer l’énergie produite par 200 tonnes de carburant liquide.

Financièrement, la production d’antimatière et le développement d’un vaisseau spatial pouvant l’exploiter coûterait sans doute autant que tout le budget aérospatial annuel de l’armée américaine soit quelque 750 milliards de dollars (dont 2% sont aujourd’hui consacrés à la NASA). Et rien ne garantit que les ingénieurs dépasseront le stade de la maquette ou aboutiront à un prototype opérationnel.

Compte tenu de ces contraintes techniques et financières, parvenir au niveau d’intégration des navettes spatiales avec l’antimatière n’est certainement pas pour demain, ni après demain, et certainement pas du chef d’une seule nation, fut-elle la plus puissante du monde, à moins qu’elle y sacrifie une partie de son économie. Nous sommes encore donc loin du temps où nous pourrons réserver notre place dans un vaisseau propulsé à l’antimatière !

Entre une navette (à gauche Endeavour) à 400 ou 600 millions de dollars l’unité (10% du prix d’ingénierie) et un vaisseau propulsé à l’antimatière (à droite l’AIMSTAR) revenant sans doute à plus de 100 milliards de dollars et dont la phase de recherche est à peine ébauchée et le développement postposé à une date inconnue, la NASA est plus réaliste et a construit le X-33 (au centre), une navette légère deux fois plus petite qu’Endeavour pour relier la Terre à la station spatiale internationale ISS. Cela ne lui coûta que quelques dizaines de millions de dollars et Lockheed Martin peut lui garantir la production de plusieurs dizaines d’appareils. Documents NASA/KSC, NASA/DRFC et PSU.

Le programme dont parle Lazar est donc difficilement crédible quand on voit toutes les peines qu’a le Fermilab, le fer de lance des laboratoires de physique américains, pour créer de telles particules, les stocker et les étudier.

Quand bien même on considère que Lazar n’est pas fou et a bien participé à ce qu’il dit, au cours des briefings qu’il reçut, il prétend avoir été instruit sur l’histoire, la biologie et la religion des visiteurs extraterrestres. Toutefois, il considère qu’il ne s’agissait pas d’une information de première main : « maintenant, il y avait beaucoup d’information étranges dans ces rapports, mais de nouveau, ce n’était que des imprimés et il pouvait s’agir de désinformation« . 

Aucune information fournie par Lazar n’est vérifiable et on peut donc en conclure qu’il a vraisemblablement tout inventé.

 
 

azar prétend détenir un diplôme de Master du MIT obtenu en 1982. Or des recherches effectuées par le Dr Stanton Friedman ont indiqué qu’il n’était pas repris parmi les “Alumni”, dans l’annuaire des anciens élèves.

La suspicion se renforce lorsque Lazar prétend avoir perdu ses diplômes et que le Gouvernement aurait effacé ses fichiers.

Lazar prétend également avoir travaillé dans la Zone S-4 comme Senior scientist. Or le département de l’énergie (LANL) qui voit transiter jusqu’à 1000 sous-contractants par an ne liste son nom qu’en tant que technicien réparateur à Los Alamos. Lazar n’a donc pas travaillé au LANL mais bien pour un sous-contractant. Et de fait cette information peut-être recoupée car les bâtiments de Meson Facility mentionnés dans le Los Alamos Monitor sont utilisés par les employés pour configurer les équipements qui servent aux expériences dans les accélérateurs.

Lazar prétend enfin avoir fait escale dans la Zone 51 pour se rendre dans la Zone S-4. Il faisait soi-disant partie de ces milliers de travailleurs prenant un vol régulier vers la Zone 51 depuis Las Vegas. Ici aussi Lazar fabule. Seule chose véridique, la ligne aérienne existe bien au départ de l’aéroport de McCarran. Quand on lui demanda de décrire les installations de l’aéroport ou la première chose qu’il vit en sortant de l’aérogare, Lazar fut incapable de le faire. Quant aux employés ayant travaillé à Dreamland, aucune des personnes interrogées n’a connu Bob Lazar.

On peut donc en conclure que Lazar n’a jamais visité ou fait escale dans la Zone 51. En fait tout porte à croire que ce qu’il nous dit est pure fabulation. Mais nous ne pouvons pas en être certain. En revanche, il a trompé les journalistes sur tous les faits évoqués. A défaut de preuves probantes, on peut donc conclure que Bob Lazar est un fumiste et un mythomane qui chercha une reconnaissance auprès des médias.

Quelle que soit la vérité, en 1993 le metteur en scène Michael De Luca émit le souhait de tourner un film sur l’affaire Lazar pour le compte de New Line Cinema. Le budget était estimé à 8 ou 10 millions de dollars, une petite production. Steven Seagal souhaitait acheter les droits de l’histoire et la réaliser l’année suivante. Mais en 1995, à l’expiration de l’option, New Line Cinema décida de ne pas produire le film. Le fait que Lazar aurait ensuite été conseiller technique sur le film « Under Siege » de Steven Seagal n’est qu’une rumeur de plus.

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